passion tomates et graines de folie

La tomate sur son 31

Page passion tomate

 

Le site Vent marin (Passion tomate) indique : Les tomates connues : Environ 15245 variétés ou appellations locales ou commerciales classées par ordre alphabétique.  Véritable encyclopédie que ce site là.

Au Jardin de Saubens, je ne sème et cultive qu'un peu plus de 450 variétés, peu me direz vous par rapport aux 15245 variétés existantes. Mais pour un particulier c’est énorme, il faut beaucoup de rigueur et il n’y a pas de place pour le  doute. L’étiquetage est très important du sachet de semence, aux plants repiqués, aux pieds plantés dans le potager, aux récipients contenant les graines récoltées, aux supports de séchage et à nouveau aux sachets de semences et cela chaque année répété. Mais ce n’est qu’à cette condition que l’on peut avoir sa conscience tranquille en se disant que les amateurs qui auront ces graines de tomates ne seront pas déçus, comme cela m’est arrivé maintes fois dans mes achats.

Les semis : je les effectue dès la fin février dans une serre en verre chauffée à 15/16° pour la température nocturne et le jour  au vu de l’ensoleillement la température peut grimper jusqu’à 25° ou plus. Exemple, aujourd’hui 6 février 2011, -1° en extérieur malgré le soleil, 21° dans la serre l’après midi. Mais les aérations de toit sont là pour réguler la température désirée. Le support de culture est fabriqué à base de compost tamisé très fin (Broyat de branches et de feuilles) et décomposé naturellement. A celui-ci, je rajoute un tiers de tourbe blonde et enfin, il faut le désinfecter. Je connais deux façons de procéder, soit chimiquement avec une poudre, par ex : Basamid, ou à l’étuvé. Ceci est indispensable  pour ne pas avoir la fonte des semis. Le même support me sert pour tous les autres semis de : fleurs annuelle,  Brugmansia, Datura et autres plantes tropicales (Musa, Palmiers etc,..). Surtout, il ne faut pas utiliser du compost que vous avez réalisé avec vos épluchures de légumes et qui comporte des restes de tomates du commerce, ce qui aurait pour finalité de mettre vos semis en doute. En effet les graines de tomate latentes dans votre compost « maison » germeraient parmi vos graines sélectionnées. Et alors là ! qui est qui ?

Les terrines utilisées sont en plastique noir et adaptées à la structure de la serre mais je rajoute souvent des caissettes en polystyrène  qui possèdent 5 cm de profondeur minimum. Les contenants sont remplis de compost et arasé à l’aide d’une règle. Puis le support est tassé en utilisant une planchette. La surface du terreau ainsi préparée offre un véritable écrin pour les graines. En suite, il faut séparer les variétés. Pour ma part , je coupe des tronçons de bambou de la grosseur d’un crayon que je dispose très légèrement enfoncés. Les graines choisies vont venir entre chaque séparation, accompagnées de leurs étiquettes respectives. A ce sujet il faut faire très attention au feutre ou stabilo que l'on emploi, les permanents ne sont pas toujours de bonne qualité et l'encre s'éfface peu à peu au contact de l'eau. Le crayon à papier HB fait parfaitement l'affaire. Il faut espacer les graines de 1 cm en tous sens en respectant des colonnes que je trace à l’aide d’un bois genre tuteur à orchidée . Puis, vient l’instant de recouvrir les semences, 1 à 2 mm suffisent, le crible est le plus adapté pour bien égaliser le terreau sur toute la superficie de la terrine. Enfin, il faut à nouveau tasser à l’aide de la planchette. Le moment de l’arrosage est arrivé. Celui-ci se fait avec un vaporisateur pour ne pas déranger les graines. Il doit être modéré pour ne pas détremper le substrat. Les néophytes ont tendance à trop mouiller les semis ce qui a pour effet de faire pourrir les graines. La touche finale est la pose d’une vitre sur le dessus de la terrine ce qui empêchera la surface de sécher et au terreau de rester humide jusqu’à l’apparition des plantules et leurs deux cotylédons. Dés l’apparition des plantules, il faut ôter la vitre afin de leur permettre de se développer, ensuite une surveillance journalière est nécessaire pour l’arrosage. Le prodiguer uniquement aux pieds des jeunes tomates et non par pulvérisation sur le feuillage. Le repiquage se fera dès l’apparition des feuilles adultes , c’est à dire lorsque la tige aura changée de couleur, bleutée et rose au début pour devenir violet un peu plus tard.

 

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Graines posées et rangées par variétés

Le repiquage se fait en godet de 7x7x7 cm dans un souci de place. Une terrine de semis ce n’est rien en occupation de surface, mais lorsque chaque plantule prend possession de son espace vital cela devient vite embarrassant et le problème se multiplie en fonction du nombre de terrine.

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Semis terminés et en attente de germination

 

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Ici une partie seulement des 1500 plants repiqués

 

Le terreau qui sert au repiquage des plants est pratiquement le même que pour les semis à une chose près c’est que le compost est plus grossier c'est-à-dire passé au crible avec une maille de 1,5 cm à 2,00 cm ce qui a pour effet d’offrir une matière souple et perméable, le tiers de tourbe ajouté lui permet de garder un peu plus l’eau d’arrosage. Le repiquage me prend deux longs jours aidé de ma fille et là encore c’est un travail minutieux, gare à l’étiquetage.Ne pas ruiner le travail fait en amont. Les plantules centrées dans leurs godets font triste mine, la tête penchée. Après un bon arrosage au pied, ça ira beaucoup mieux demain. Pour une bonne harmonie dans mes barquettes, j’arrose les godets un à un, en tenant chaque plante par une feuille durant l’opération (comme l’on tient la main d’un enfant pour faire ses premiers pas). Une fois l’eau disparue, je lui lâche la main et voilà mon plant parti pour une bonne croissance.

 

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300 tuteurs métalliques pointés vers le ciel, les pieds commencent à s’étoffer. Ce sont toutes les variétés que j’ai déjà planté les années antérieures. Les 170 pieds représentant les nouveautés sont dans une autre parcelle, à l’essai. Les élus ont rejoint à ce jour la collection de 2012. Notre fille aime bien y faire son marché et je la comprends, c’est si agréable de frôler le feuillage à l’arôme puissant, prendre dans ses mains une tomate « copia » à la robe jaune orangée striée de rouge, ou une « Paul Robeson » rouge brun , plus noire sur le dessus avec quelques bandes plus foncées ou encore une « Beauté blanche » un peu côtelée sur le dessus et un peu aplatie jaune très très pâle presque blanc ou peut être un « cœur de bœuf orange » de 500 grammes bien ferme dont le contour mérite le nom.

 

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                                             Copia                                                                              Beauté Blanche

 

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                                      Paul Robeson                                                             Coeur de Boeuf orange       

 

Les fleurs de tomates sont hermaphrodites, chacune contient l’organe male et femelle (étamines et pistil)

Vous vous êtes demandés sans doute, mais comment toutes ces tomates différentes peuvent elles cohabiter sans se croiser mutuellement et ainsi perdre le caractère de leurs origines ?. Tout simplement parce que la fleur de la tomate est une espèce à fécondation autogame, c'est à dire que la fécondation se fait entre le pollen et les ovules de la même fleur. Elle se féconde elle-même en vase clos si l’on peut dire, le pistil portant à son bout le stigmate et les étamines au nombre de cinq sont enfermées dans un tube staminique. C’est ce qui interdit aux insectes et au vent de venir déposer le pollen sur le stigmate.  Mais les fleurs ont besoin du vent et des insectes pour être secouées et ainsi participer à la fécondation. Si vous voulez en savoir plus rendez-vous sur le site TOMODORI, c’est un site très complet sur la tomate où tout cela est expliqué avec clarté.

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 2017-01-27